Qu’est-ce que les classes d’emplois des bois ? Un essentiel pour vos projets !
Voilà une appellation que l’on rencontre souvent en démarrant son projet avec des produits bois, mais que veut-elle dire ? Cette information a pour but très important de s’assurer de la bonne durabilité des différentes réalisations prévues.
Qu’est-ce qu’une classe d’emploi ?
Le terme « classe d’emploi » et sa signification laissent place à des abus de langages, pouvant mener à des définitions différentes selon les interlocuteurs.
Selon les normes Européennes, la « classe d’emploi » désigne 5 catégories d’environnements dans lequel un bois sera amené à être utilisé.
Chaque environnement se différencie ici notamment par la durée et fréquence d’exposition à l’humidité ou à la présence d’eau.
Chaque classe est alors associé à des usages usuels, qu’il s’agisse d’aménagements intérieurs protégés ou de structures en extérieur soumis aux intempéries ou à une immersion permanente. Plus la classe est élevée, plus l’environnement présente de l’humidité.
Connaître la classe d’emploi nécessaire à un projet permet de choisir une essence ou un traitement adapté, garantissant ainsi la pérennité des ouvrages, la sécurité des installations, et la conformité réglementaire.
Le bois est alors « naturellement résistant ou traité pour répondre aux attentes de la classe d’emploi X ou Y ».
Quelles sont les différentes classes d’emploi du bois ?
Les classes d’emplois sont définies de 1 à 5 et sont au nombre de 5 (voir 6 classes selon la manière de les aborder).
Nous allons ici présenter ces différentes classes et leurs critères :
Classe d’emploi 1
Représentant les environnements les moins exposés à l’humidité, l’eau ou les risques biologiques, la classe 1 requiert des bois secs à l’humidité interne inférieure à 20%.
Elle correspond souvent aux usages de menuiseries intérieures.
Classe d’emploi 2 :
La classe 2 demande des bois secs à l’humidité régulièrement inférieur à 20% et occasionnellement supérieur à 20%. Les risques biologiques associés sont majoritairement des insectes xylophages.
Elle correspond souvent aux usages de bois de structure ou charpente ventilée.
Classe d’emploi 3 :
La classe 3 représente les bois extérieurs hors contact avec le sol et l’eau, elle se scinde en deux catégories notées 3.A et 3.B ou 3.1 et 3.2 selon les appellations.
Cette classe correspond donc aux bois présentant régulièrement une humidité supérieure à 20% et une période d’exposition courte (3.1) ou prolongée (3.2). Les risques biologiques sont maintenant les champignons et pourritures.
Elle correspond souvent aux fenêtres, menuiseries extérieures et revêtements extérieurs.
A noter : Un ouvrage de terrasse peut correspondre à une classe 3.2 uniquement sous certaines conditions strictes (profil de lames bombées, épaisseur spécifique, ventilation, etc…).
Classe d’emploi 4 :
Plus que des taux d’humidité, cette catégorie se distingue purement par sa localisation : Bois en contact direct avec le sol, en immersion dans l’eau douce non stagnante ou sur structure à humidification récurrente et prolongée. Un ouvrage présentant des pièges à eau entre aussi dans cette catégorie. Tous types de champignons, moisissures et insectes sont susceptibles d’attaquer ces structures.
Elle correspond aux terrasses, aménagements extérieurs (traverses, poteaux, etc…) et aménagements de plan d’eau.
Classe d’emploi 5 :
Dernière classe d’exposition, elle se définit simplement par un contact avec l’eau de mer et tous les risques biologiques associés.
Elle correspond ainsi aux pontons et structures immergées ou partiellement immergées des fronts de mer.
Tableau récapitulatif :
Pour résumer, voici un tableau récapitulatif créé par le FCBA, un institut et centre technique industriel reconnu en France et en Europe.
Vous pouvez consulter le site du FCBA sur www.fcba.fr pour plus d’informations sur des sujets multiples liés à la filière bois.
Comment choisir entre la durabilité naturelle ou le traitement des bois ?
Tous les bois n’offrent pas le même niveau de résistance naturelle face aux agressions diverses (champignons, insectes, humidité) et il est donc nécessaire de choisir son essence de bois pour répondre spécifiquement à une classe d’emploi.
Ainsi, certaines essences présentent une durabilité naturelle suffisante pour atteindre des classes d’emploi élevées, tandis que d'autres nécessitent des procédés spécifiques (les traitements du bois) pour y parvenir.
Voici, dans un premier temps, un tableau récapitulatif de plusieurs essences communes du marché et leur durabilité naturelle ou conférée :
Pour une bonne durée de vie de son ouvrage, ce tableau est à considérer pour permettre le choix d’une essence adaptée.
Evidemment, il est aussi possible de choisir son produit selon des contraintes économiques et de compter sur le traitement pour répondre aux attentes des diverses classes d’emplois.
Les traitements majeurs du marché sont au nombre de deux : Le traitement par « Trempage ou aspersion » ou « Autoclave »
Le premier permet majoritairement à des bois d’atteindre un usage en classe 2 voir en classe 3 pour certains. Le second permet d’atteindre un usage en classe 3 voir 4 pour certains bois.
Pour conclure :
Il est ainsi important de se référer aux classes d’emploi pour s’assurer de la pérennité de vos projets bois. En respectant ces éléments, vous optimisez grandement la durabilité de vos bois dans l’environnement concerné.
Il faut ainsi chercher des bois naturellement résistant ou dont l’appellation de traitement couvre les classes recherchées. L’abus de langage « Bois traité classe 2 » revient bien à dire « Bois traité permettant un usage pour une classe d’emploi 2 ». Il est bien de connaitre le véritable sens de cette contraction pour trouver le bois adapté.
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